A l’origine du phénomène
La fintech a été utilisée, à la base, pour automatiser les activités d’assurance, de banque, de gestions des risques et de trading. Certaines permettent à leurs utilisateurs de contourner les banques pour certaines opérations. Et d’autres viennent compléter ces activités comme le fait de proposer une adaptation des offres, aux besoins des clients.
Les banques sont conscientes de ce développement, et de ce que représentent les fintechs comme les GAFA (Google Apple Facebook Amazon) qui sont les géants qui bouleversent les comportements financiers des utilisateurs. Elles ont donc décidé de s’allier avec ces entreprises d’un genre nouveau, plutôt que de jouer la concurrence. Et d’ailleurs, certaines fintechs sont même complémentaires aux activités traditionnelles de la banque.
De l'abscon au concret
Les entreprises fintechs utilisent une variété de technologies : l’intelligence artificielle (améliorer l’efficacité des processus), le big data (analyse statistique poussée), l’automatisation des processus (robotisation), la blockchain (bitcoin), etc.
Les plus connues du grand public sont les starts up qui ont développé des moyens de paiement entre les particuliers. C’est le cas de Leetchi ou de Lydia, les plus fameuses, où les échanges se font de manière dématérialisée, rapide et en un clic.
A l’instar de la banque ouverte, des transactions numériques, des portefeuilles numériques et des néo-banques, les fintechs sont résolument l'avenir du commerce et de la finance.
Enfin, si la Fintech a pu connaître une croissance exponentielle en une dizaine d’années, c’est également dû à un appareil : le smartphone. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale a un téléphone mobile relié à internet. Les smartphones et appareils connectés permettent de communiquer, de se divertir, d’acheter, mais aussi de gérer son budget et ses finances à tout moment et où que l’on se trouve.
Quid de 2023 ?
L'inflation, les taux d'intérêt et la hausse des prix seront un défi pour les entreprises qui font partie de secteurs clés tels que le commerce électronique et la Fintech.
Un PIB très faible ajouté à la hausse des taux d'intérêt risque ainsi d’augmenter la possibilité d'une récession économique en 2023.
Parlons chiffres
- 83 % des Français ne connaissent pas les Fintech, pourtant ils sont nombreux à les utiliser sans le savoir.
- 2,72 Milliards d’euros ont été levé en 2021 par les fintechs françaises (+ 174 % par rapport à 2020).
- 80 % des banques sont conscientes de ce que peut leur apporter l’intelligence artificielle.
Jargon en lumière
Big data : ce sont les mégadonnées ou les données massives. Cela désigne des ressources d’information avec des caractéristiques avec beaucoup de volume, de vélocité et de variété, amenant à créer de la valeur. Généralement il faut associer plusieurs machines qui ont des fonctionnalités différentes afin d’obtenir, comme résultat, le big data.
L’automatisation des processus : on parle ici de robotisation. Dans cette démarche, le robot apprend des comportements et des réalisations de tâches, qui lui sont données à réaliser par la suite.
Blockchain : cela désigne des chaines de blocs. C’est une technologie de stockage et de transmission d’informations. Elle est une base de données, vérifiées et groupées en blocs, à intervalle de temps réguliers, puis raccordées aux autres formant ainsi les chaînes.
Trading : cela correspond aux actions que l’on peut effectuer avec de l’argent, ou de la cryptomonnaie, c’est le cas de Lydia.
Ils l’ont fait / ils l’ont dit
Arnaud De Catheu et Cédric Teissier, Co-CEOs de Finexhap, expliquent : « La clé de la réussite de la FinTech est soit de proposer quelque chose de radicalement différent de ce que fait une banque, soit de réussir à modifier en profondeur un mode de distribution qui permet d’atteindre une masse critique très rapidement et d’être pérenne ». Et d'ajouter : « Il faut que les banques prennent cet enjeu par la technologie et l’expérience utilisateur, elles n’ont pas le choix. Selon nous, elles ont accepté aujourd’hui le fait qu’elles allaient devoir l’adresser en partie en collaborant avec des FinTech. ». Et de conclure : « La data est considérée à raison comme la première matière première mondiale devant le pétrole ! ». CQFD.
Aller plus loin
Il existe de nombreuses catégories de fintechs, mais certaines nouvelles entreprises n’y figurent pas car elles sont trop innovantes, et donneront lieu à de nouvelles catégorisations. Elles ne cessent d’innover et les frontières entre les catégories sont parfois assez minces ce qui rend difficile la compréhension.
La P’tite info
Le terme « Fintech » a vu le jour dans les années 1980 et résulte de l’association des mot technologies et finance. Ce n’est qu’en 2010 que le développement des fintechs commence réellement.
Sources et Ressources
https://fr.wikipedia.org/wiki/Technologie_financi%C3%A8re
https://www.pwc.fr/fr/decryptages/transformation/les-fintech-nouveau-souffle-pour-le-secteur-bancaire.html
https://selectra.info/finance/guides/comprendre/fintech
https://finance-mag.com/2021-l-annee-de-tous-les-records-pour-la-fintech-en france/#:~:text=Une%20hausse%20record,lev%C3%A9s%20%C3%A0%20travers%2093%20op%C3%A9rations.